1. |
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Toutes les nouvelles parlent d’hier
De centenaires héros de guerre
Toutes les nouvelles vont de concert
Les tortionnaires se mettent au vert
Les dépêches tombent au ralenti
Les dernières minutes s’étendent
Les célébrations se ressemblent
Les inventions furent le dernier cri
Mais l’agonie reste populaire
Toutes les nouvelles sont des standards
Dans mos mémoires
Des étendards
Toutes les nouvelles sont des rengaines
Que l’on dégaine
Qu’on nous assène
Les dépêches tombent au ralenti
Les dernières minutes s’étendent
Les célébrations se ressemblent
Les ascensions furent le dernier cri
Mais le déclin reste populaire
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2. |
Fear of Mars
03:49
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In too many skies we’ve seen
Reasons to dive against the stream
Between too many lines we’ve read
Searching for something else to say
We’re lost when we look up now
Something in us fears Mars
We’re lost when we look outside
Something in us fears life
The fear of loss
Too many psychiatrists
Gave us too many pills to stand up
Too many scientists
Told us too many frightening stories
We’re lost when we look up now
Something in us fears Mars
We’re lost when we look outside
Something in us fears life
The fear of Mars
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3. |
Une si belle aventure
03:06
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S’il n’y avait jamais de dérapages
Si l’on maîtrisait chaque virage
Si l’on savait contenir l’orage
Une si belle aventure
De celles qui jamais ne durent
S’il n’y avait pas eu de territoires
Ni rites, ni salves méritoires
Si le singe était devenu sage
Une si belle aventure
De celles qui jamais ne durent
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4. |
Sans cesse
03:09
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Après tout la vitesse
Devient presque supportable
Avant tout et sans cesse
Je glisse, les rues je dévale
Après tout la détresse
S’oublie sur l’embarcadère
Avant tout et sans cesse
Je plie bagages et j’accélère
Sans carte ni repères
Volontiers je me perds
J’écume les frontières
J’englobe cette petite terre
Pleine d’anti-matière
Après tout mes proches
Ne sont rien moins que mes semblables
Et sans anicroche
J’emmagasine les visages
Après tout les princesses
Ne méritent pas toutes un prince
Avant tout et sans cesse
Je courtise puis l’on m’évince
Sans âme sœur ni compère
Malgré moi je me perds
J’écume les frontières
J’englobe cette petite terre
Pleine d’anti-matière
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5. |
Live On
03:18
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Every time that melody
Fills the silence of the room
All the books and magazines
Show some faces I knew
I recall those golden years
When everything was new
Why can’t we live those days again ?
Memories will live on
Every time that melody
Seems to float in the air
Everything was harmony
And through the years it remains
A picture in a magazine
Shows an actress that I met
I recall those stupid things
That I said to her friend
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6. |
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7. |
Devenir
03:42
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Sans projets ni souvenirs
J’assiste vainement
A divers événements
De notre temps
Les sondes nous digèrent
Absorbent nos mystères
Pourtant grisants
Sans objet ni devenir
J’envie sans véhémence
Je vois sans être vu
Habile intrus
Certains hommes profèrent
Des vers qui prolifèrent
Qu’à temps j’entends
Sans projets ni souvenirs
J’observe simplement
Divers avènements
D’un autre temps
Sous les vents je me terre
Souvent je sais me taire
Un temps seulement
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8. |
À nous...
02:49
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À nous d’être les rois
Que l’on éradique l’amertume
À nous d’être savants
D’appliquer les formules obscures
Trop de temps sur les vagues
À narguer le rivage
À compter les printemps
À tourner les pages
Sans les écrire
À nous de fouler la terre
Et de refouler le camouflet
À nous de fendre les cœurs
D’étourdir et de rendre aveugle
Trop de temps sur les rails
À narguer chaque gare
Balayer les automnes
En tournant les pages
Sans les écrire
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9. |
Clair
02:57
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10. |
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11. |
Seulement la foule
03:23
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Seulement la foule
Pour être unique
Seul bat ce cœur
Parmi le chœur
Seulement le doute
Pour être fixe
Les troupes anonymes
Sont unanimes
Mille regards
Une semblable émotion
Mille trottoirs
Une seule destination
Ils n’attendent plus que le soir
Pour regretter le jour
Ils inventent des histoires
Pour rêver le jour
Seulement la foule
Pour être absent
Bannir ensemble
Loin de l’ensemble
Seulement la foule
Pour être unique
Prendre l’attitude
D’une multitude
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12. |
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Et si c’était vrai.
Si effectivement tout ce que nous aimions allait mourir.
Parce que, voilà. Nous n’avons jamais su être de notre temps. Nous nous sommes heurtés à sa dislocation, à son émiettement. Brisés par la consommation, oppressés par d’hostiles environnements, déçus des émotions préfabriquées. Cédés.
Nous nous sommes épuisés quelque part ici. Engloutis dans les mécanismes créés par nos ancêtres. Et bien sûr nous n’avons pas connu les guerres, bien sûr nous n’avons rien combattu. Mais sans même avoir agi, nous avons tout perdu.
Vaincus par les séquelles. Troués des doutes transmis par ceux qui voulaient nous voir naître, nous tendre cruellement à ces instables labyrinthes qu’ils avaient inachevés pour nous. Il n’y avait pas de solution. Pas de sortie. Pas de jeu, plus de jeu. Cette traversée ne devait pas avoir de fin. Nous tournions sur nous-mêmes, nous étions dévorés par le feu. Peut-être croyait-on que nous nous amuserions.
Le ressassement n’a jamais amusé quiconque.
Ma tête est remplie de Catalogne, de boxeurs et d’émeutes.
Je vis dans un monde et chacun de mes pas en définit un autre. Chacune de mes insomnies n’est qu’une nouvelle tentative de retrouver les abords de ces étranges univers.
Aucune technique n’a su, ne serait-ce qu’un instant, permettre l’exhumation d’un quartier des villes imaginaires qui sont tapies en moi. J’en connais pourtant toutes les cartes, toutes les coupes, et les moindres ruelles.
J’aurais pu bâtir une cité de mes mains.
Ma seule fantaisie aura été d’avoir voulu imiter un temps ceux dont on a tout oublié parce que leur vie s’est tue avec le désespoir. Je n’aurai jamais leur pulvérulence ultime, je n’exploserai pas comme eux en mille particules dangereuses pour chaque recoin de ces odieux organigrammes. Je réitérerai chaque année le même syntagme. On osera peut-être me suivre puis on me trahira pour avoir su poser un instant mes cheveux dans un angle de lumière. Et toutes les prophéties peuvent mourir : la liberté s’est évanouie pour des siècles encore.
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13. |
Des lendemains
04:40
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Tout éveil effraye un peu
Toute trêve interrompue
Par le bruit du ciel
Tout exil ranime un feu
Revenir plus valeureux
Sous un autre règne
Il y en aura de fertiles
Souvent des lendemains
Il y en aura de futiles
Parfois des lendemains
Il y en aura et puis d’autres encore
Des lendemains
Tout revoir, ne rien attendre
Tant d’images si éloquentes
Se battent contre l’oubli
Tout savoir, ne rien connaître
Même l’orage semble incorrect
Derrière la fenêtre
Il y en aura de parfaits
Souvent des lendemains
Il y en aura d’anodins
Parfois des lendemains
Il y en aura et puis d’autres encore
Des lendemains
Il y en aura
Des lendemains
Il y en aura qui scintillent
Des lendemains
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14. |
À nous...(reprise)
02:29
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15. |
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16. |
BONUS TRACK - Breathe
03:18
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17. |
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18. |
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19. |
orwell Nancy, France
Orwell lead by Jérôme Didelot attracted high praise in 2009 with their first UK release ‘Le génie humain’ with glowing reviews in Mojo, The Sunday Times, and The Express to name a few. Quite an achievement for an album sung almost exclusively in French and a reflection of Didelot’s immense talent for crafting that sophisticated intellectualized pop paralleled by the likes of the High Llamas. ... more
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